The show must go on (1)

Gabriel Bellocq fait son show dans les colonnes de Sud-Ouest ! C’est à se demander, d’ailleurs, si d’autres voix ont droit au chapitre dans ce quotidien… C’est bien connu, on ne prête qu’aux riches ( !).

 Sur la forme, le plan communication est réussi : un article sur deux pages, agrémenté de trois grandes photos de notre toujours souriant premier magistrat. Bref, le Dax-Mag, le bulletin officiel de la mairie, n’aurait pas mieux fait ! On ne peut que s’étonner, une fois encore, de la différence de traitement avec tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans la politique municipale. Les chefs d’agence passent et les pratiques changent peu…

Avec un tel format, on pouvait s’attendre à un discours programmatique, à des révélations susceptibles de révolutionner notre cité. On s’en pourléchait, par avance, les babines… Hélas, il faudra vite déchanter… L’article est vide ! Du vent !

 Trois sujets étaient à l’ordre du jour : l’organisation des corridas, la compagnie thermale et l’attractivité de la ville. Dans les trois cas, Gabriel Bellocq est resté dans des généralités, des banalités confondantes.

 Pour l’organisation des corridas, le maire se donne du temps. Gardera-t-il Christian Laborde ? Il prendra sa décision à la mi-octobre. Pourquoi ce délai ? Qu’est-ce qui justifient ces atermoiements ? On se le demande.

Si on comprend bien, l’actuel président de la commission taurine ne sait toujours pas s’il est reconduit ou non  alors que c’est maintenant que se prennent les contacts avec les éleveurs pour arrêter les ganaderias pour l’année prochaine. Quelle crédibilité peut avoir une organisation soutenue de la sorte ? On imagine l’état psychologique de Christian Laborde après cet article. C’est ce que l’on appelle un lâchage en bon et dû forme après l’avoir soutenu contre vents et marées.

 En trois ans, malgré 9 démissions sur un total de 12 membres, Monsieur Bellocq est resté sourd à toutes les mises en garde, stigmatisant ceux qui ne suivaient pas la ligne officielle. C’est lui qui a maintenu Christian Laborde à son poste. Alors, n’est-il pas un peu facile de s’exonérer de toute responsabilité dans l’échec ? On aurait aimé que la journaliste de Sud-Ouest le lui rappelle…

Quoiqu’il en soit, le maire semble pencher pour une réorganisation de la commission. Avec qui à sa tête ? Jacques Pène aura-t-il le courage de prendre en main le destin de nos arènes ? Où faudra-t-il un autre fusible toujours prêt à sauter ? Réponse sous quinzaine.

 Toujours pour le coté festif, le maire annonce la tenue d’une table ronde avec tous les acteurs pour penser la fête de demain. Qu’on le veuille ou non, la fréquentation chaque année plus forte de notre feria pose problème et met en danger sa pérennité. Un débat s’impose donc avant de se retrouver comme les Vicois. Nous soutenons donc cette initiative et sommes prêts à y participer si le maire le souhaite.

 Par contre, on ne peut que sourire lorsque ce dernier parle de l’animation des bars avec « de la musique de discothèque » source de désordre. Mais qui a supprimé l’exonération de taxes sur les comptoirs extérieurs pour ceux qui proposent de la musique vivante pendant les fêtes, si ce n’est Gabriel Bellocq ? Il ne faut pas avoir la mémoire courte, Monsieur le Maire ! On ne peut pas condamner ce que l’on a contribué à renforcer !

Les deux autres sujets « traités » dans cet article ont trait à l’avenir de la Compagnie Thermale et à l’attractivité de la ville par rapport au développement de la Côte Sud.

 Pour la compagnie thermale, rien de bien nouveau. Les problèmes de légalité avancés par l’opposition ne sont même pas évoqués. On se contentera d’apprendre que le repreneur de Dax-Thermal est formidable, on ne demande qu’à le croire, et que quatre candidats sont sur les rangs pour l’achat de Miradour.

 Quant au maintien des emplois, Gabriel Bellocq a du mal à convaincre. Les déclarations d’intention sont louables mais quelles assurances a-t-il ? Aucune. Si le sujet n’était pas aussi sensible, on pourrait sourire en entendant parler Monsieur Bellocq du non remplacement des personnels partant à la retraite… Le parti socialiste a l’indignation sélective sur le sujet, comme sur d’autres d’ailleurs. Après cela, peut-on s’étonner du rejet des politiques ? Madame Le Pen peut dormir sur ses deux oreilles.

Enfin, sur le dernier sujet, notre maire est touché par la grâce et rêve d’un développement de la ville à la bordelaise. A l’approche d’une possible alternance au niveau national, Monsieur Bellocq se sentirait-il pousser des ailes ? Malheureusement, n’est pas Juppé qui veut !

 En attendant, on aurait aimé qu’il se batte pour sa ville. Que ce soit pour la gare TGV dont l’implantation se fera à Saint Geours, comme pour Atlantisud, son suivisme vis-à-vis du Conseil Général l’a amené à toujours voter contre Dax. Alors, faire de cette dernière « la capitale du sud des Landes » …

(1) Le spectacle doit continuer